Le froid rongeait les quelques habitants de Londres qui étaient encore debout à une telle heure. Natasha en particulier ne s'était pas embêtée à s'habiller chaudement. Il faut dire qu'elle ne s'attendait pas à ce que son patron l'envoie sur une telle mission alors qu'elle devrait être chez elle depuis des heures. Il lui avait donné une adresse dans le côté riche de la grande ville et lui avait ordonné d'allait assassiner le propriétaire de la maison où elle devait se rendre. Bien sûr, il avait fallu que la voiture ne soit pas disponible car étant en réparation, la russe avait donc dû traverser une bonne partie de la capitale à pied. Elle allait tuer Harry demain, oui, elle allait réaliser ce meurtre mais elle en commettrait un autre ensuite !

Elle traversa une dernière ruelle et se trouva face à l'imposante bâtisse qui avait toutes les caractéristiques d'une habitation d'un riche politicien. La criminelle s'arrêta devant, elle ne savait même pas comment s’appelait sa future victime ni à quoi elle ressemblait. On lui avait assuré qu'il n'y avait qu'une seule personne à l'intérieur, celle qu'elle devait éliminer. Elle aimerait bien savoir pourquoi elle devait le tuer, quel rapport avait t-il avec le gang ? Avec prudence, elle s'avança vers la porte. Elle joua un peu avec la serrure afin de rentrer, elle fut étonnée de ne pas entendre d'alarme, il ne se souciait pas de sa sécurité ? Elle inspecta le couloir dans lequel elle se trouvait, il était vide. Sans perdre de temps, elle monta l'escalier, pas le temps de vérifier les salles d'en bas, la chambre du monsieur se trouvait au deuxième étage et franchement, elle le détestait déjà pour ça. Arrivée au premier étage, elle dû traverser un second couloir pour atteindre le deuxième escalier. Le long du mur de ce couloir se trouvaient des tableaux, de grande valeur probablement. Pourquoi les avait t-il mis en haut et non dans l'entrée ? Comment peut t-il se vanter de les posséder si il ne les montre pas ? Laissant là ses pensées de comment est-ce qu'elle arrangerait sa maison si elle était riche et innocente de tout crime, elle monta le second escalier, il contenait plus de marches et arrivée en haut, elle s'arrêta, un peu essoufflée. Alors qu'elle s'apprêtait à inspecter la première pièce face à elle, un bruit la fit se figer, il venait d'en dessous et n'était certainement pas annonciateur de bonnes nouvelles. Sa main se porta à son arme, se préparant mentalement à fuir l'endroit, après avoir, avec un peu de chance, accompli sa mission.

Il est difficile de garder son calme lorsque l'on est dans le noir, dans une maison inconnue, au beau milieu de la nuit et dans un quartier de Londres jamais fréquenté auparavant. Mais Natasha fut bien obligée de ne pas paniquer, elle avait été entraînée pour ça et c'était essentiel pour réussir sa mission. Elle ne voulait faire aucun bruit, si on la repérait, elle risquait gros. Bon, à la limite, si le propriétaire de ce manoir était le seul présent, elle pourrait facilement s'en sortir. Mais si il y avait des gardes ou la police qui rappliquerait, là oui, elle aurait un énorme problème. Elle pouvait faire face à deux ennemis, trois maximum peut être, dans ses bons jours mais au delà, il serait impossible pour elle de s'enfuir. Oh et elle n'imaginait même pas ce qui lui arriverait si, non seulement ils l'attrapait mais si en plus, ils découvraient tout ce qu'elle avait fait au cours de sa vie. Elle serait probablement renvoyée en Russie où elle se ferait exécutée pour avoir fuit ses premiers employeurs.

Plongée dans ces sombres pensées, elle ne remarqua pas la présence d'une autre personne dans le couloir. Erreur bien entendu basique qui pouvait s'avérer dangereuse lorsque l'on travaillait dans un gang très recherché en ce moment. Elle ne s'en rendit donc pas compte jusqu'à ce qu'elle sente une main sur son épaule, elle se retourna et porta la main à son arme. Cependant, le potentiel ennemi avait paré son geste et avait bloqué son bras, l'empêchant ainsi d'avoir une certaine maîtrise sur la situation. Elle se retrouva face à lui, c'était un homme, ses yeux étaient plongés dans les siens, elle n'osait pas bouger, était-ce celui qu'elle devait tuer ? Sa remarque la fit sourire.

-Il est aussi dangereux de me sous-estimer, et traîner dans les couloirs de son manoir à une heure pareille n'est certainement pas fait pour un riche.

Elle devait avouer qu'il était fort et avait de très bonnes capacités pour ne pas se faire repérer. Ce n'était pas courant parmi les gens de son milieu. La criminelle dégagea subitement son bras, elle avait bien entendu appris à se sortir d'une telle prise lorsqu'elle était encore une novice. Elle ne tenta cependant pas de prendre son arme, non pas qu'elle avait oublié pourquoi elle était ici mais elle était intéressée par l'homme face à elle, si il était sa cible, comment cela se faisait t-il qu'il se promenait à cette heure-ci ? Et comment avait t-il fait pour la surprendre ainsi ? Elle le poussa légèrement sur le côté, contre le mur, ce qu'il avait dit tout à l'heure l'avait tout de même vexée, elle n'aimait pas qu'on la prenne pour une demoiselle en détresse.

-Êtes-vous le propriétaire ?

Il faisait très sombre dans le couloir et la visibilité était réduite. Natasha n'était donc pas vraiment à l'aise dans cet environnement, elle préférait lorsqu'elle pouvait utiliser à 100% tout ses sens. La vue et l'ouïe en particulier bien sûr. Ici, elle ne voyait pas à plus de 30 centimètres, plutôt gênant lorsqu'un potentiel ennemi vous fait face. Ledit soi-disant ennemi d'ailleurs n'était pas très visible de la criminelle qui dû, afin de mieux le discerner, se rapprocher de lui. Il lui expliqua d'ailleurs qu'il n'était pas le propriétaire de cette grande et magnifique maison et que, en passant, il n'aimerait pas y habiter, déduisant aussi au passage qu'elle n'était pas la femme du veuf qui se cloîtré apparemment chez lui. Elle fut, sans même s'en apercevoir, soulagée que l'homme face à elle n'était pas celui qu'elle était censée tuer. Oui, elle devait ou devrait bien admettre que cet inconnu était charmant et que l'abattre ne lui aurait pas été très plaisant à faire. A tel point qu'elle n'envisagea même pas qu'il pouvait avoir menti pour sauver sa peau d'une intrus armée. Perdue dans sa tentative d'observation de l'autre, elle en oublia qu'elle avait encore une main contre son épaule et son autre main contre son torse pour le "garder", même si elle n'appuyait pas assez fort pour vraiment l'immobiliser, il pourrait la repousser d'un simple mouvement, contre le mur. Elle ne se rappela de sa position que lorsqu'il se présenta et lui demanda poliment qui elle était.
A peine eu t-il annoncé qu'il était un cambrioleur qu'elle le relâcha. Elle se repassa son nom en tête, il était russe, sans aucun doute. Le "Romanov" lui rappela vaguement quelque chose. Quelque chose en rapport avec son pays d'origine, pays qu'elle avait abandonné et tenté d'oublier. Le "Arsène" sonnait bien et elle appréciait particulièrement son premier prénom, ça changeait de tout ces gens qu'elle côtoyait à longueur de journée avec leur prénoms purement anglais. La façon dont il présenta son "métier" l'amusa. C'était original, mais pourquoi lui révélait t-il cette information aussi facilement ? Elle pouvait être une ennemie après tout. Ne se méfiait t-il pas ? Elle se recula de quelques pas afin de clairement lui indiquer qu'elle n'était pas une menace

-Enchantée de vous rencontrer Mr Romanov, je m'appelle Natasha Melodie Ierchov, espionne, tueuse et voleuse plus ou moins professionnelle.

Elle lui adressa un sourire amical. Après tout, ils appartenaient à peu près au même milieu. Si l'on suivait un raisonnement logique, ce Alexei était ici pour trouver des objets de valeur qu'il pouvait emporter.

-Vous avez trouvé des choses intéressantes ici ?

Bah oui, tant qu'à faire, autant discuter un peu. En fait, plus les secondes s'écoulaient et plus la blonde oubliait la mission pour laquelle elle se trouvait dans ce manoir. Elle n'était d'habitude pas du genre impulsive, elle n'oubliait jamais un ordre donné par son patron, elle le remplissait toujours mais cette fois, ce qu'elle devait faire était passé à la trappe et elle avait décidé que discuter avec ce cambrioleur était la seule chose qu'elle avait envie de faire en cet instant. Peu importe les obligations.

La Russie, un beau pays, Natasha devait l'avouer. A vrai dire, elle l'avait toujours apprécié, il avait été la seule chose constante pour elle pendant tant d'années après qu'elle ai perdu ses parents. Ensuite, il est devenu le symbole de sa vie minable qu'elle avait toujours méprisé et qui l'avait forcée à partir, fuir en Angleterre et tout oublier, enfin, tenter de tout oublier. Mais bien sûr, comment oublier totalement un endroit où on a vécu presque toute sa vie, où on a commis les pires atrocités, où on s'est dégradé soi-même ? Elle devait avouer que parfois son pays d'origine lui manquait, elle s'était facilement adaptée à la vie Londonienne mais toutes ces choses de là-bas lui manquait. Mais là, elle pouvait avoir une chance de se sentir moins seule, même si elle venait juste de le rencontrer, cet homme venait lui aussi de son pays d'origine. Peut être était-ce pour ça qu'elle ne se méfier pas du tout ? Ça et aussi le charme, la politesse et clairement la bonne éducation du cambrioleur qui attendrit la blonde. Elle avait, bien entendu, appris à contrôler ses émotions mais elle n'en avait actuellement pas envie. Elle ne se sentait en aucunement dans une situation dangereuse de toute façon et elle voulait profiter un maximum de ce qui pourrait ne durer encore que quelques instants seulement.

Elle se laissa faire lorsqu'il lui prit la main avant de l'obliger à le suivre dans les couloirs. Enfin, pas vraiment "obliger" puisqu'elle voulait savoir où il voulait l'amener et ce qu'il avait à potentiellement lui montrer. Durant le trajet, elle fit de son mieux pour bien le suivre et elle pût profiter des quelques instants où des faibles éclairages venaient éclairer Alexei pour le regarder, l'observer, l'admirer. Oui, c'était l'atout d'être la personne qui devait suivre et non celle qui guidait. La criminelle se sentait de plus en plus étrange au fur et à mesure qu'ils descendaient les escaliers et qu'ils parcouraient les couloirs. Elle ressentait comme une boule au ventre sans savoir pourquoi, c'était bizarre car elle avait l'impression de se sentir relaxée mais en même temps, d'être aussi sur ses gardes.

Cette sensation s'accentua lorsqu'ils arrivèrent devant une piscine. C'était donc ça qu'il voulait lui montrer ? Apparemment oui puisqu'il la qualifia de "trouvaille", oui, elle en valait la peine c'est sûr. Grande, décorée comme une pièce de la maison, remplie d'une eau clair et propre, une piscine de riche vraiment. D'ailleurs, elle était tellement concentrée sur cette observation du bassin qu'elle ne remarqua même pas le "strip-tease" d'Alexei. Quand elle s'aperçut enfin qu'il était torse nu, elle ne se gêna pas pour, disons...admirer le paysage, même si il avait déjà sauté dans l'eau. Lorsqu'il l'invita à le rejoindre pour un bain de minuit, elle retira avec impatience ses vêtements, gardant juste le strict minimum puis elle sauta pour rejoindre le russe dans l'eau. Elle se plaça juste à côté de lui près du bord.

-Je dois bien avouer n'avoir jamais été dans une piscine alors qu'il faisait nuit.

Elle disparut sous l'eau et remonta un peu plus loin. C'était une sensation tellement agréable. Elle ne regrettait pas d'avoir suivi cet inconnu. Elle nagea doucement jusque lui.

-Merci. Lui dit t-elle tout simplement.

L'eau était à la température idéale, c'était une belle nuit et Natasha en profita pour plonger au fond de l'eau, s'éloignant par la même de son compatriote. En venant dans ce manoir ce soir, elle ne s'attendait pas à cette rencontre et à faire ce qu'elle était actuellement en train de faire. Elle n'était pas mécontente cependant que son programme ai changé aussi rapidement. Après tout, elle était encore en quête de sa cible il y a à peine 10 minutes. C'est dingue comment certaines personnes, certaines choses, peuvent faire totalement dévier une soirée, une mission, surtout lorsqu'on s'y attend le moins. Elle qui ne voulait au départ pas venir dans cette maison et assassiner un total inconnu à passé minuit. Elle était désormais sûre qu'elle se trouvait à l'endroit où elle devait être.

Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas qu'Alexei s'était rapproché d'elle après qu'elle soit remontée à la surface, éloignée de lui. Elle se sentie soudain tirée sous l'eau pendant à peine quelques secondes. Lorsqu'elle remonta à la surface, le cambrioleur était déjà parti à l'autre bout de la piscine. Amusée par ce qu'il venait de faire et ayant envie de "jouer" avec lui, elle disparut de nouveau sous l'eau, nageant furtivement jusque lui en espérant qu'il ne la remarque pas, sûrement impossible puisqu'il devait se douter qu'elle ne laisserait pas passer une possibilité de vengeance. Puis elle remonta à la surface juste devant lui et le poussa doucement dos contre le bord du bassin, ça commençait à devenir une habitude. Elle plongea ses yeux dans les siens et resta ainsi, sans bouger malgré l’irrésistible envie qu'elle ressentait de se rapprocher encore plus de cet homme. Elle n'avait jamais était dans une telle situation avant, dans toute sa vie, elle n'avait jamais ressentit quelque chose pour un homme - ou une femme hein si il faut préciser - même pas pour son "mari" qu'elle avait soi-dit en passant, assassiné sans même hésiter dès qu'elle en avait eu l'occasion. Elle s'en sentait parfois coupable et ça passait rapidement. Mais ce n'était pas vraiment le sujet ici.

Incapable de résister plus longtemps, elle se pencha et ses lèvres frôlèrent celles du russe. Ça ne dura pas plus d'une demi-seconde puisque la blonde réalisa ce qu'elle était en train de faire et ressentir et elle se recula. Sans dire un mot, elle se hissa hors de l'eau et s'assit sur le bord. Elle essayait de remettre de l'ordre dans sa tête, elle essayait de comprendre pourquoi est-ce qu'elle venait de faire ça. Et surtout, pourquoi est-ce qu'elle ressentait toujours une espèce de chaleur dans l'entièreté de son corps.

-Excuses moi...c'était pas mon intention de...

Elle se tût. Elle ne voulait pas agir comme ça, elle ne voulait pas avoir l'air si fragile non plus. L'amour c'était un sentiment qui apportait fragilité après tout. Bien sûr, c'est mieux de donner une impression de fragilité aux ennemis pour ne pas qu'ils s'y attendent lorsque l'on leur met une balle dans la tête mais après, c'est différent d'être vraiment fragile.

Malgré la culpabilité qu'elle avait ressentit lorsqu'elle s'était rapprochée d'Alexei, Natasha n'avait pas pu s'empêcher d'apprécier ce court échange, peu importe avec quelle intensité elle tentait de le renier. Elle n'avait pas envie de ressentir tout ça parce que pour elle, ressentir des émotions était égal à renoncer à tout ce qu'elle avait accomplit jusqu'à aujourd'hui. Pour elle, si elle tombait amoureuse ou si elle commençait une relation avec quelqu'un, elle retomberait dans la catégorie de simple "femme" malgré son métier. Elle voulait bien sûr être débarrassée de ce sentiment, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir cet insécurité, tout ça à cause de ce stupide premier job. Elle ne voulait pas se sentir fragile. Elle ne voulait pas qu'on la considère incapable de prendre soin d'elle-même.

La criminelle se laissa faire lorsque celui qu'elle considérait encore comme une menace une vingtaine de minutes plus tôt lui caressa la joue et la regarda dans les yeux. Ses craintes faiblirent lorsqu'elle le regarda. Il n'avait pas l'air d'être comme toutes ces personnes pour qui elle avait travaillé. Elle l'espérait en tout cas. Pourquoi est-ce qu'elle l'espérait ? Après tout ça n'allait rien changer si il était comme ça, elle serait juste une fois de plus déçue. Elle devrait avoir l'habitude depuis le temps. Elle conservait cependant l'espoir que tous les hommes n'étaient pas aussi étroits d'esprit. Elle laissa le silence s'installer après qu'il lui ai dit de ne pas s'en vouloir, elle n'osait pas le déranger si il était en pleine réflexion. Elle-même se demandait ce qu'elle était censée dire pour débloquer cette situation. Qu'est-ce qu'elle avait voulu faire en agissant ainsi ? Devait t-elle réprimer cette envie qui la pousser à refaire ce qu'elle venait de faire ? Des sentiments contraires se confrontaient en elle, l'empêchant de réfléchir correctement et de tenter de trouver la meilleure solution.

Les paroles du cambrioleur furent perturbateurs pour Natasha qui pouvait cependant les comprendre d'une certaine façon. Après tout, elle aussi s'était toujours proscrit une relation avec un homme. Mais elle ne pouvait réprimer une légère déception. Que devait t-elle faire maintenant ? Faire comme si il ne s'était rien passé et retourner à la base ?Non, définitivement non, il était temps qu'elle fasse quelque chose de différent.

-Je dois t'avouer que moi aussi, j'ai toujours refusé de vivre quelque chose avec un homme. Pas pour les mêmes raisons mais maintenant, je me dis que j'ai peut être raté quelque chose.

Elle leva les yeux au ciel, ne sachant pas si elle devait continuer à parler ou juste laisser un silence embarrassant s'installer entre eux. Décidant que la deuxième option ne serait pas très agréable et qu'elle pouvait le retarder, elle reprit:

-A quoi bon être libre, faire ce que l'on veut, tuer et voler, si on a peur de vivre de simples choses que tout le monde s'accorde.

La blonde soupira et se passa la main dans ses cheveux mouillés. Cette soirée était définitivement forte en émotions. Elle espérait d'ailleurs qu'elle n'allait pas ainsi se finir.

-Tu sais, on risque tous de mourir à n'importe quel moment et honnêtement, c'est vrai que c'est effrayant de penser qu'on peut tout perdre d'un coup mais à quoi bon penser aux conséquences si l'on ne prend pas de risques ?

Bizarrement, la situation rendait Nat' de moins en moins nerveuse.

-J'ai pas envie de juste oublier ce qui vient d'arriver et de partir en me disant qu'on se reverra pas. On pourrait au moins apprendre à se connaitre et voir si ça vaut le coup ou non. Qu'est-ce que tu en dis ?

Elle le regardait dans les yeux. Elle avait réussi à se convaincre elle-même, maintenant elle voulait le convaincre lui.