Il le voyait. Sherlock courrait vers lui, criant son nom. Il semblait apeuré, et tout cela était si réel. Mycroft l'appelait à son tour et couru vers lui. Mais il se stoppa et se baissa d'un coup lorsqu'il entendit un coup de feu. Dès qu'il se releva, il aperçut le visage blême de son frère. Les yeux écarquillés, les traits du visage contractés.
Plot, Plot, Plot.Mycroft baissa les yeux vers le torse du bouclé. Sa chemise blanche laissait apercevoir de plus en plus une grande marque rouge écarlate. Le sang coula petit à petit au sol, avant que Sherlock ne tombe au sol, inconscient.
Sherlock!!
I. Day One.Plot, Plot, Plot.Comme si ce simple petit son pouvait être aussi bruyant pour Mycroft. Ses yeux s'ouvraient avec difficulté, ses cils battaient de plus en plus. Une fois les yeux maintenus ouverts, il regardait autour de lui. C'était si sombre. Il était dans un endroit sale, avec une eau infectée qui tombait du plafond. Mycroft leva ses yeux au ciel puis il réalisa.
Sherlock. Où était Sherlock ?
Ce qui s'était passé un peu plus haut n'était qu'un mauvais rêve, pourtant dans ses messages, l'homme anonyme avait menacé de s'en prendre à Sherlock. Pourvu que rien ne lui soit arrivé. Il tourna sa tête de droite à gauche pour examiner l'endroit avec précision. On était loin de Londres, les odeurs, l'architecture du bâtiment le montraient. Mais au moment où il allait savoir un peu, une lumière l'éblouit. Encore sous l'effet de la drogue, il poussa un gémissement de douleur, fermant fortement ses yeux.
« L’heure tourne, Mr Holmes. »
Mycroft essaie de reprendre ses esprits, et lorsqu'il tira sur ses bras, il remarqua qu'il n'était pas si gentiment lié. Au contraire. Des grosses chaînes entouraient tout le corps du Holmes. Il tournait sa tête pour ne pas avoir la lumière éclatante sur ses yeux bleus. Regardant autour de lui, il semblait chercher d'où venait la voix de la personne.
Où est Sherlock ?! Et qui êtes-vous?!
Si la personne avait touché un seul des cheveux de son frère, il l'aurait regretté.
Son rire. Son rire résonnait monstrueusement dans la pièce. Un rire qui se voulait modifié, non reconnaissable, mais Mycroft entendait des notes graves. Seul un homme pouvait avoir ces notes là. Il leva les yeux au plafond, cherchant une unique caméra. Son regard d'Anglais diplomate avait changé. Les cheveux ébouriffés, fatigué et sous l'effet de la drogue, Mycroft semblait comme les...autres ?
« Il est en sécurité, dit la voix. Voyez-vous, je savais parfaitement que je n’arriverais pas à vous amadouer sans l’aide de votre frère. J’ai donc organisé son kidnapping, avec beaucoup de maquillage et de déguisements. Mes hommes de main sont très doués pour ça.»
Un coup de génie. Un sacré tour. C'était effectivement très bien réussit. Mycroft n'aurait pas du croire au mms qu'ils avaient envoyé: Sherlock, ligoté , défiguré de coups. A ce moment là, le grand Holmes se sentait trahit. Il soupira un bon coup et se redressa, beaucoup plus à l'aise. Et lui afficha son sourire unique.
Je suppose que vous souhaitez exiger quelque chose du gouvernement. Ne vous fatiguez pas, je ne céderai pas. Et, pendant qu’on y est, pourquoi ne venez-vous pas me le demander face à face ?
Et encore une fois ce rire si rauque, si assourdissante. Il ne savait pas comment réagir à cela.
« En réalité, Mr Holmes, je ne veux rien du gouvernement. Je veux le gouvernement. Et j’ai les moyens de vous faire céder, de vous obliger à m’aider. Tout d’abord, je dois vous avouer, qu’à ce moment, deux de mes hommes rôdent aux alentours de Baker Street, armés de mitrailleuses. Si Sherlock Holmes et John Watson sortent un pied dehors, ils ont le feu vert pour tirer. Si j'étais vous, j’agirai rapidement. Oh, et, si vous tentez seulement de les prévenir ou de les mettre hors de ma portée, les plans que j’ai sous les yeux en ce moment permettront le déclenchement d’une guerre civile dans notre très cher pays.»
Il semblait ne pas en être affecté, mais à l'intérieur, il bouillait. Il bouillait horriblement. C'était comme un choix à faire, et cet homme mystérieux ne lui laissait pas d'autres choix. Sauver son pays, ou sauver Sherlock ? Mycroft leva ses yeux encore une fois.
Je ne vous crois pas. Personne ne peut déclencher une guerre civile en un claquement de doigts.
Agir par l'attaque, la provocation, l'ignorance. Mycroft voulait en savoir un peu plus sur les projets de l'homme. Quitte à risquer beaucoup de choses.
«Eh bien… Je me suis procuré des informations normalement confidentielles, de source très sûre. Comment je les ai acquises ? Oh, il se peut bien que j’aie réussi à trahir James Moriarty et à lui subtiliser une partie de ses plans, dont la plupart comportent des informations capitales. Maintenant, vous allez m’écouter très très attentivement. »
Ce n'était pas la peine de chercher plus loin. Il avait trop de choses dans ses mains, et surtout la vie de Sherlock. Résigné à l'écouter, Mycroft ne dit plus un mot. Il a trahit Moriarty, un très grand criminel. Peut être qu'il fallait se méfier de cet anonyme...
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