Harry était enfin en congé. Il avait abandonné la base à ses deux bras droits pour une semaine, en espérant qu'ils ne s’entre tuent pas entre temps. On sait jamais. Il espérait surtout pourvoir prendre du repos sans avoir à se soucier de Moriarty, de ces foutus documents et du tas de dossiers importants qui commençait à s'empiler sur son bureau. Une semaine de tranquillité. Il avait décidé d'aller remplir le frigidaire, Georges l'ayant visiblement entièrement vidé. Harry soupira en observant les prix. Non pas qu'il manquait d'argent, ça non, vu qu'il pouvait braquer les banques à volonté et se sauver tranquillement, non, juste qu'il était fatigué et que trop de chiffres dansaient devant ses yeux. Le flegme britannique certains diraient. C'était peut-être vrai au fond. Il était occupé à choisir des bananes, qui, indéniablement lui faisait penser à Draco, quand il se rendit compte qu'il avait oublié les tomates. Oui, c'est très important les tomates. Ce fut certainement la plus grosse bêtise qu'il n'est jamais fait. En effet, il se précipita vers le rayon, et fonça dans quelqu'un. Un quelqu'un avec un Westwood. Drôle ça. Un copain de Moriarty. Il sourit. L'autre était de dos. Harry releva la tête. Il se figea soudain. Le seul mot qui lui vint à l'esprit fut "Merde". En effet, Jim Moriarty se trouvait devant lui. Harry recula doucement, priant pour qu'il ne se retourne pas. Il n'était pas armé. En même temps, il avait pas prévu de rencontrer son némésis au supermarché. Mais les meilleures rencontres ne se font pas chez soi, comme Meetic disait. Courage Harry. Il y a forcément un moyen de régler ça sans mourir.

Au moins, il avait eu l'avantage de la surprise. Moriarty le tenait fermement par le col. Okay. Il était peut être plus petit que lui, mais il fallait rester prudent. Harry sourit innocemment, ignorant sa remarque sur sa femme. Il en vint même à sourire.

"Et vous comment vont vos agents ? "

Et sbam. Harry se souvenait très bien du joli petit massacre qu'il avait fait, en tuant tous les agents de la base. C'était très divertissant. Brûler le bureau du criminel consultant l'avait été encore plus. L'ordinateur qui explose dans un dernier cri, les documents les plus importants volant en fumée. Il l'avait cherché après tout. Harry se libéra de l'emprise du criminel, l'envoyant nonchalamment dans le bac de tomates, salissant son costume. Des gens, outrés, étaient déjà à hurler après la sécurité. Mais malheureusement pour eux, là, la sécurité elle pouvait rien y faire. Autant appeler la morgue tout de suite.

"Quel dommage que votre chien ne soit pas avec vous. Vous êtes vulnérables. Un claquement de doigt et tous mes snipers rappliquent. Je serai vous, je me rendrai bien gentiment. Je m'étais dit que vous faire brûler vif pourrait être drôle. Comme ça vous ressentirez ce que ma femme a vécut... Oh, attendez, mais je l'ai déjà fait ça. Et j'ai détruit tous vos documents."

Il sourit, ravi. L'autre était impuissant. C'était Moran qui faisait tout le travail. C'était déjà un miracle qu'il soit sorti de son bureau. Harry se reprit. Puisqu'ils en étaient là. Autant régler ça rapidement. Son poing partit tout seul.

Au vu de sa tête, Harry comprit immédiatement qu'il était en colère. Il avait été plusieurs fois témoins des crises de colère de ce cher James Moriarty, où il envoyait tout dans les airs. C'est pour cette raison qu'il accepta son poing avec plaisir. Ca ajoutait un peu de piquant dans leur "relation". Dommage que Draco n'était pas là, lui aussi aurait été ravi de revoir son ancien patron. Il ne bougea pas quand l'autre lui posa son pied sur son torse. Jusqu'à ce qu'il menace son fils. Il se releva d'un coup, comme un tigre, en lui tirant violemment la jambe, l'envoyant au sol. Il l'écrasa de tout son poids.

"ESSAYE ! ESSAYE JUSTE POUR VOIR ! TU NE SAIS PAS DE QUOI JE SUIS CAPABLE ! Oh. Attends. Et si je m'attaquais à Moran ? J'ai vu comment tu le regardais. Ne me prends pas pour un con, lui, je sais que ça touchera. Je pourrai le décapiter et planter sa tête juste devant chez toi."

Dans sa colère, il attrapa une des tomates tombées sur le sol et lui écrasa sur le visage. Harry sortit un couteau et lui pointa sous la gorge.

"Tout bien considéré, je pourrais juste te tuer là. La ville serait débarrassée de toi. Je pourrais récupérer tes derniers agents. Ils sont tellement stupides qu'ils me suivront comme des moutons. Tu n'es plus rien Moriarty. Tu es dépassé. Plus de plan, plus de personnel. Je ne suis plus faible. Bien au contraire."