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 Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ?

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MessageSujet: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptySam 3 Mai - 23:07



Je venais de passer près d'une heure à m'entraîner. Entrainement physique suivi d'une douche brûlante, puis, entraînement au tir. Vide un chargeur, même sur une silhouette en carton, ça peut vous aider à vous défouler. Au  moins autant que de frapper dans un sac de sable. Je n'avais pas perdu mon aptitude à viser juste. Ce n'était pas non plus un parfait, mais j'avais plus de tirs groupés qu'un certain nombre de collègues. Puis, j'étais sorti. J'aurais pu dire que c'était pour respirer de l'air frais et m'aérer l'esprit, mais j'avais surtout une brusque envie de nicotine. “ ça te tuera un jour, cette merde. ” avait coutume de dire mon binôme. Ce à quoi je répondais invariablement qu'il fallait bien mourir de quelque chose. Lui s'était fait descendre. Et moi je me retrouvais à Londres, devant un commissariat, bonnet vissé sur la tête, en train de fumer tranquillement une cigarette, en songeant à l'ironie de la chose. A vingt-cinq ans, on est sensés danser et rire de la vie qui nous attend. A vingt-cinq ans, quand on est soldat, on dans et on rit au dessus d'un volcan en éruption... Et à trente ans, on devient un flic blasé. Voilà ce à quoi je pensai, un écouteur négligemment vissé à mon oreille gauche, crachotant à faible volume un peu de musique.

Voilà où j'en étais. Pas de grandes considérations philosophiques. Pas de grandes théories sur le fonctionnement de l'univers pour moi. Non, je laissais ça à ceux qui n'avaient pas besoin de "bouger". Je n'étais pas fait pour rester immobile. Il me fallait de l'action. La police, c'était un bon compromis. De l'action. Et de la paperasse. Bon dieu que je détestais ça. Voilà tout ce qui pouvait vous traverser l'esprit pendant une pause clope. Bon, finalement, peut-être que mon cerveau pouvait élaborer des théories grandiloquentes de temps à autre. Je fus cependant tiré de mes pensées par un raclement de gorge.

- Ouais ?

Très loquace comme gars. Je levais les yeux du bout de mes chaussures, que je fixais, pour regarder mon interlocuteur.

- Je peux vous aider ?

J'écrasais le reste de ma cigarette contre ma semelle - un jour, je ferais ça avec des converses aux pieds et la manie me passera peut-être - avant de frotter le mégot pour faire tomber les dernières micro-braises, puis jeter le mégot dans la poubelle. Ce serait plutôt con de faire cramer une poubelle à côté du commissariat, non ? J'étais face à Sherlock Holmes. Ni plus ni moins.


Dernière édition par Riágan C. Foley le Mar 8 Juil - 9:14, édité 1 fois
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Riágan C. Foley
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyMer 2 Juil - 23:16

    Encore une journée à tourner en rond. Ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux. Il n'y avait que ce mot qui gravitait dans l'esprit de Sherlock. Tout lui semblait gris autour de lui : son appartement, la vue par la fenêtre, ses tasses de thé. Nan, rien ne l'intéressait. Ou plutôt, rien n'était assez intéressant pour lui. Le grand homme arrêta de faire les cent pas dans la pièce pour se laissez tomber sur son fauteuil, les yeux rivés sur le seul ami encore fidèle qu'il avait : son crâne. Mais faire la causette à un crâne inanimé n'avait plus la même saveur depuis qu'il avait découvert la joie d'étaler ses connaissances à un véritable être vivant. Si seulement ce n'était que ça... John lui manquait bel et bien. Et pourtant, Sherlock se refusait à lui en vouloir de ne plus vivre à 221 B Baker Street. Il avait une famille maintenant. N'était-ce pas là tout désire d'humain sur terre ? Sauf pour les sociopathes bien sûr.

    Et comme si son état de faiblesse avancé ne suffisait pas, il était sacrément en manque ! La nicotine était une véritable drogue. Cela faisait des semaines et bien plus qu'il essayait d'arrêter. Jusqu'ici, il avait tenu, mais il sentait ses nerfs à vif. Ses doigts s'agitaient frénétiquement sur l'accoudoir du fauteuil, comme pour extérioriser ce manque. Une vraie boule de nerfs ! La pièce entière commençait à l'éreinter, il en avait marre de voir toujours les mêmes quatre murs autour de lui. Il fallait qu'il sorte. Comme une réponse divine à son appel au secours, Sherlock posa les yeux sur une lettre qui lui était parvenue plus tôt.
    C'était le récit attristant de médiocrité d'une cliente. La nervosité de l'écriture, l'odeur de parfum bon marché, le froissement de l'enveloppe, Sherlock n'avait pas eu besoin de plus d'indices pour déjà avancer sur l'affaire. Et même s'il pensait avoir déjà toutes les réponses et que ses talents ne méritaient pas un tel gaspillage, il dut reconnaître qu'être sur une enquête aussi facile lui ferait oublier son tracas quotidien. Alors, il se leva, attrapa son manteau et appela un taxi en direction de la maison de la cliente.

    « Alors vous pensez qu'il est parti de lui-même, Mr Holmes ? Qu'il ne reviendra pas ? »

    Quelques heures plus tard et sur le pas de la porte de la dame d'une quarantaine d'années, Sherlock répondit une énième fois aux questions de la cliente, sans se départir de son air moqueur.

    « Je vous l'ai dit, si votre « ami » était ici, ce n'était uniquement pour votre argent. De toute évidence, vivre dans ce quartier résidentiel avec une vieille fille et un chien chouchouté comme un enfant unique n'était pas son projet d'avenir. Vous devriez voir la police pour signaler tout ce qui a disparu. »

    La femme avait l'air d'hésiter entre lui fermer la porte au nez ou le remercier pour son travail. Sherlock ne lui laissa pas le temps de choisir, il prit son air bien charmeur et mystérieux et s'éloigna avec élégance. Cette enquête n'avait servi à rien. Se moquer de cette dame allait bien 5 minutes, mais son manque de nicotine était toujours aussi présent. D'un pas rapide, il passa devant le commissariat. Toutefois, une odeur délicieuse pour ses narines le stoppa net dans sa course et il remarqua un jeune homme, cigarette à la main. La tentation était bien trop grande et y succomber n'était plus que délectant. Alors, d'un pas déterminé, il s'approcha du jeune homme, se racla la gorge et répondit à sa question.

    « Auriez-vous une cigarette ? Voyez-vous, si je ne fume pas dans les 30 secondes qui suivent, il y a de fortes chances que je fasse un meurtre. Ce qui n'est pas très judicieux devant un commissariat. »

    C'était les nerfs qui parlaient, il le savait. Mais après tout, puisque John n'était plus là pour l'écouter...
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyMar 8 Juil - 11:14



J'avais été tiré de mes pensées par Sherlock Holmes, ni plus ni moins. Même si cela ne m'étonnait pas plus que ça. J'imaginais que les probabilités de tomber sur lui dans Londres n'était pas vraiment basses. Sa phrase me tira un sourire. Tuer quelqu'un devant un commissariat ? Effectivement c'était loin d'être judicieux.

« Ce ne serait pas très intelligent en effet. »

Je fouillais les poches de ma veste jusqu'à tomber sur mon paquet, que je tendis au détective.

« Tenez, je n'ai ni envie de tomber pour complicité de meurtre... Ni envie de me faire trucider pour une bouffée de nicotine. »

J'étais peut-être cynique et blasé, mais je tenais encore un tant soit peu à ma peau. Vraiment. Comme il me rendait mon paquet, je lui tendis mon briquet. Et j'en profitais pour sortir une nouvelle cigarette. Deux en moins d'une demi-heure ? Bah. C'était toujours mieux que de retourner à des foutus rapports. Demandez-moi de rester en planque pendant 72h sans dormir, aucun problème. Demandez-moi de faire de la paperasse pendant une demi-journée et soudain, même une mouche devient intéressante à mes yeux.

« Journée frustrante ? »

S'il risquait de faire un meurtre... Sans doute que oui. Chacun sa méthode pour évacuer la frustration. Moi, je passais généralement ma nuit à réparer une moto, c'était moins... illégal. Chacun son mode de décompression. Ou bien j'allais frapper un sac de sable - ce qui au final s'approchait assez de l'idée de commettre un meurtre... Bien que jusqu'à preuve du contraire on allait pas en prison pour avoir martyrisé un sac de frappe.

« Et comment s'y prendrait Sherlock Holmes pour tuer quelqu'un ? »

Demander ça à un sociopathe - enfin à quelqu'un qui se décrivait comme tel - n'était peut-être pas l'idée du siècle. Mais j'étais assez curieux de savoir la façon de procéder qu'il emploierait. J'étais un flic doublé d'un ancien des forces spéciales. Pour moi, éliminer une menace, ça ne se faisait pas vraiment discrètement - sauf si l'élimination nécessitait de recourir à la discrétion d'un sniper.

Mais pour une première conversation, je devais bien avouer que c'était un peu étrange, tout de même. Je tirais une bouffée de ma clope.

« Riágan Foley » me présentai-je simplement.

ça m'aurait étonné qu'il ait entendu mon nom quelque part, de toutes façons.
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Riágan C. Foley
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyMer 23 Juil - 22:17


Sherlock n'aurait su dire si le jeune homme lui tendait une cigarette par compassion ou pour éviter d'être complice d'un crime. Quoi qu'il en soit, il attrapa avec plaisir le tabac qu'il alluma aussitôt. Tirer une bonne bouffée de celle-ci était un véritable délice. Rien n'était plus beau que cette fumée grisâtre volant au-dessus de sa tête pour ce drogué quotidien. La voix de Mycroft résonnait déjà à ses oreilles. Si son grand frère venait à apprendre que Sherlock était aussi résistant qu'un chien devant de la viande en ce qui concernait la nicotine. De toute manière, l'aîné ne valait pas mieux quand il s'agissait de sucrerie.
À la phrase du policier, le détective laissa échapper un rire franc et amusé. Au moins, ce petit avait de l'humour.

« Très frustrante, répondit Sherlock. Moins ennuyante que la votre, apparemment. Vous n'avez jamais remarqué à quel point les Londoniens peuvent être bornés dans leur stupidité ? »

Avoir du tact ? Non, ce n'était toujours pas dans sa liste de choses à faire. Mais en même temps, on ne pouvait pas lui donner totalement tour. Il avait été bien gentil de ne pas étendre cette vérité à l'ensemble de la population de la terre entière. Tout en ruminant, Sherlock avait coulé son regard vers les quelques passants. Comme à son habitude, il ne pouvait pas s'empêcher d'interpréter chaque petit détail. Mais cette fois-ci, il réussit à les garder pour lui. Un nouveau rire échappa de ses lèvres lorsque Riágan lui posa la question ultime.

« Tout dépend de qui faut-il tuer. J'ai plusieurs fois empoisonné mon colocataire – enfin mon ancien colocataire maintenant. Très facile de le tuer, celui-là... Pour mon frère il suffit de mettre un ingrédient 'surprise' dans son gâteau. Il y a aussi des tactiques plus... 'conventionnelles ', mais c'est tellement banal d'utiliser une arme, finit-il en soulevant les épaules. Vous avez du voire bien plus glauque comme meurtre, n'est-ce pas ?»

En fait, il s'était déjà servi d'une arme à feu pour tuer. Magnussen, ce requin manipulateur. Avec le recul, il n'était pas bouleversé par son geste. Il lui semblait simplement qu'il avait fait ce qu'il fallait.
Sherlock lui répondit par un hochement de tête lorsque que Riágan se présenta. Pas sûr qu'il retienne son nom, mais il allait faire un effort. Après tout, il l'avait sauvé de la folie du manque.

« Je n'aurais peut-être pas dû révéler tous mes stratèges à un membre de la police, s'amusa-t-il en le passant au peigne fin de son regard. Il ne doit y avoir aucune enquête passionnante si vous êtes dehors à cette heure-là. »

Dans un coin de son cerveau, il enregistra que Riágan avait l'air d'être un homme particulièrement blasé. A cause du travail peut-être. Sherlock n'avait pas encore mis le doigt sur la raison, mais il sentait que le jeu allait commencer. Première étape : faire venir discrètement Riágan sur le sujet.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyJeu 24 Juil - 21:37



J'avais offert une cigarette à Sherlock Holmes, je devais avouer que sa façon de demander m'avait amusé. C'était bien mieux qu'un "Wesh t'as pas une clop, poto ?". Le détective le plus célèbre de Londres se mit à rire quand je demandais si sa journée avait été frustrante à ce point - pour avoir des envies de meurtres si on ne fume pas, il faut avoir atteint un certain degré d'agacement. Il confirma mon impression avant de dire qu'elle devait tout de même être moins ennuyante que la mienne. Et ce fut mon tour de rire quand il parla des londoniens comme étant bornés et stupides.

« Ne m'en parlez pas. Mais s'ils étaient moins stupides, nous serions au chômage, vous et moi. Pour ce qui est de l'obstination, étant donné que je suis irlandais, je ne m'aventurerais pas sur ce terrain-là. »

Je me contentais cette fois-ci d'un sourire en coin. L'obstination n'était pas forcément un défaut. Il est des cas où il vaut mieux s'obstiner. Sherlock observa les passants et je ne pus m'empêcher de lui demander comment il s'y prendrait pour éliminer quelqu'un, ce qui déclencha un nouveau rire chez lui. J'écoutais sa réponse avec attention avant de hocher la tête à sa question finale. Des meurtres glauques, ça j'en avais vu. Pas forcément dans le genre "Jack l'éventeur", serial killer ou autre maniaque. J'avais déjà vu des enfants déchiquettés par des bombes, en revanche. Et le résultat n'était pas beau à voir. Je finis par me présenter. Pas de grade. Juste un nom. ça suffisait amplement.

Sherlock m'observa tout en me disant qu'il n'aurait pas du parler de ses stratagèmes à un policier, puis qu'il ne devait pas y avoir d'enquête passionnante pour que je sois dehors. Et ce fut mon tour de sobrement hocher la tête.

« Effectivement, pour le moment, je suis uniquement de corvée de rapports... La paperasse a tendance à s'accumuler extrêmement vite sur le bureau d'un homme de terrain. »

Je haussais les épaules. Il fallait bien finir par faire les tâches qu'on repoussait sans cesse, même si elles étaient désagréables.

« Beaucoup diraient que le poison est une arme de femme. Mais certaines situations ne requièrent pas vraiment de démonstration de force. Bien sur, les armes à feu, ou même les armes blanches, c'est impressionnant, ça fait aisément passer le message... Mais ça manque de finesse, non ? »

Voilà ce qu'on appelle une discussion de psychopathes. Totalement assumé.

« Vous êtes en train de me jauger, pas vrai ? »

ça me paraissait assez évident. Et puis... C'était le fameux détective. S'il était à la hauteur de sa réputation, il devait m'avoir déjà catégorisé. ça ne me dérangeait pas. Tout le monde le faisait plus ou moins consciemment. Et je n'avais pas pour habitude d'y prêter grande attention. Quand à moi, j'étais plutôt binaire comme gars. Il y avait ceux qui représentaient une menace et ceux qui n'en représentaient pas. ça évitait pas mal de désagréments.

« Effectivement, pour le moment, il ne se passe pas grand chose d'intéressant. Même s'entrainer au stand de tir est plus intéressant, en fait. »
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyDim 3 Aoû - 23:51


« C'est donc ça l'accent ! , s'extasia Sherlock lorsque Riágan lui apprit qu'il était irlandais. Je sentais bien que vous n'étiez pas de Londres, mais j'hésitais sur le pays d'origine. »

Le regard quand lança Sherlock à la suite de cette révélation tenait bien plus de l'enfant que de l'adulte. Il était tout simplement devant un nouveau jouet à découvrir et à tester. Ce n'était peut-être pas poli de voir tout le monde comme une distraction, mais après tout, c'était Sherlock... Il était inutile de vouloir le changer. Même son meilleur ami passait toujours sous le peigne fin lorsqu'il le voyait. Alors, ne parlons même pas d'un inconnu. Les yeux toujours brillants, il tira une bouffée sur la cigarette que lui avait donnée Riágan. Fermant les yeux, il appréciait la sensation du tabac remplir ses poumons bien trop propres depuis quelques jours.

Lorsque le policier évoqua les papiers amassés sur son bureau, Sherlock lui coula un regard entendu. Oui, il pouvait le comprendre. Lui non plus n'aimait pas rester inactif. Et lorsqu'il l'était, il se montrait absolument ignoble avec son entourage. Riágan n'en était peut-être pas arrivé à cette extrémité, mais Sherlock voyait bien que cet état ne le laissait pas non plus indifférent.

« Vous n'avez jamais pensé à aller chercher du travail vaut même. Des affaires excitantes, de l'action ! Rester assis derrière un bureau est une perte de temps. Il y a sûrement tout un tas de fait qui vous intéresserait dehors et qui ne parvient pas jusqu'à la police. C'est bien pour ça que je suis content d'être consultant ! Au moins, je ne dépends de personnes pour faire ce qui me chante. »

Il en était fier de son boulot, mais ce qui le rendait encore plus fier, c'était qu'il était le seul à le faire. Détective consultant, ça ne s'improvise pas. Il faut avoir certaines qualités. Oh bien sûr, ça se travaille, mais jusqu'ici, il n'avait connu personne avec le potentiel adéquat pour pouvoir y réussir. C'était déplorable... et si amusant.

« De beaucoup de finesses, reprit Sherlock sur le sujet du meurtre parfait. Le poison, c'est discret. Et si on s'y connaît un peu en science, on peut toujours essayer de créer la substance indétectable. C'est tout un art, un savoir-faire. Les armes, c'est rapide et efficace, mais c'est vraiment très salissant. Impossible de ne pas vous faire choper avec ça. En plus, la plupart des criminels amateurs ne savent même pas effacer des traces correctement. »

Sur ces mots, il tira une nouvelle bouffée sur la cigarette. À l'allure où il la fumait, il allait lui en falloir une nouvelle. Tant pis, il ne comptait pas lâcher Riágan avant de tout savoir. Celui-ci était bien plus malin qu'il n'en avait l'air d'ailleurs. Sherlock ne put s'empêcher de rire face à sa question rhétorique. On ne pouvait pas dire que Sherlock était des plus discret, mais certains ne se rendaient même pas compte des observations qu'il menait en permanence.

« Pas si idiot que ça apparemment. Vous pourriez être utile sur une scène de crime... Je ne sais pas si vous le savez, mais je tiens un blog, vous pouvez y trouver mes coordonnées au cas où vous remarqueriez quelque chose d'anodin à Londres, sourit-il à Riágan. »

En fait, il aurait bien aimé voir comment le jeune homme se débrouillait sur le terrain. Si ça ne tenait qu'à lui, il l'emmènerait aussitôt sur un mystère à résoudre. L'ennui, c'était qu'il n'avait rien sous la main.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyLun 4 Aoû - 21:00



« Je suis né à Limerick. Mais j'ai été au lycée à Londres. Je ne dois pas avoir un accent entièrement irlandais. »

Même si j'avais "essayé" de le garder. Juste pour emmerder les petits londoniens et mon cousin. Puis j'étais parti dans l'armée, et j'avais été trop occupé à essayer de rester en vie pour me soucier de mon accent. L'attitude de Sherlock m'amusait. A en croire ce que disaient les gens... Je m'étais attendu à pire. Tout ça pour me rendre compte qu'il n'était qu'un humain comme les autres. A ceci près qu'il semblait plus utiliser son cerveau, ou du moins, de l'utiliser différemment que le commun des mortels.

Il me demanda si je n'avais jamais songé à une autre voie, où je ne serais plus amené à remplir des tonnes de paperasses. J'eus un petit sourire.

« Oh, il y a sans doute beaucoup de choses qui pourraient m'intéresser sans doute. Mais j'aime assez mon travail tant qu'il ne s'agit pas de remplir des rapports. »

ça, et passer des heures à bricoler dans mon garage. Pour l'instant, ça me suffisait amplement. Et puis, la logique m'empêchait de plaquer mon boulot pour partir à l'aventure. Il me manquait sans doute une... impulsion qui me ferait tout lâcher.

Nous en revînmes au sujet du meurtre parfait. Sherlock avait un point de vue intéressant. Est-ce qu'il était capable de tuer quelqu'un ? Je n'en avais pas le moindre doute. Malgré son air enjoué, je ne pouvait m'empêcher de songer qu'il y avait une part de vérité dans ce qu'il disait. Un peu comme un lapsus révèle un aperçu de ce qu'une personne veut réellement dire.

Pas si idiot que ça apparemment ? Venant de Sherlock Holmes, voilà qui était un sacré compliment. Surtout vu le reste de ses paroles. Je me sentais plutôt flatté... Quand on sait la manière qu'il avait de traiter Anderson... J'étais plutôt un veinard.

« Votre blog est bien plus technique que celui du Docteur Watson, si je me souviens bien. J'ai eu l'occasion d'y jeter un coup d'oeil. »

J'eus un sourire en coin.

« Si jamais je trouve quelque chose d'intéressant, vous serez le premier averti. »

Je croisais les bras. Décidément, j'appréciais le détective consultant. Il n'était pas du genre à s'embarrasser de discours inutiles, ce qui me convenait. Et même s'il analysait, il ne semblait pas porter de jugement - ou tout du moins, il le dissimulait assez bien.

« Très bien. Alors, qu'est-ce que vous avez trouvé sur moi en ... ça fait quoi ? Cinq minutes que nous sommes là ? »

Allait-il m'apprendre des trucs sur moi ? J'étais assez curieux de savoir ce qu'il allait dire. Je ne doutais pas que ça allait être instructif.

« Allez y franchement, je ne me vexerai pas pour quelques mots. »
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyJeu 14 Aoû - 12:50


Les explications de Riágan conventionnèrent à Sherlock, ça allait parfaitement avec ce qu'il pensait du personnage, ce qui flattait une fois de plus l'ego du détective. Décidément, le policier gagnait des bons points avec le jeune Holmes : il avait lu – ou du moins partiellement – son blog. À ces mots, Sherlock prit fier allure. À cause du blog de John qui lui faisait de l'ombre, il alimentait de moins en moins le sien. La plupart du temps d'ailleurs, il renvoyer un lien sur celui du docteur pour que les internautes puissent se divertir du récit de leurs enquêtes. Toutefois, il trouvait que John n'était pas toujours objectif dans ses comptes-rendus. Bien trop dramatique à son goût. Il ne crachait pas sur les portraits flatteurs qu'il lui peignait, néanmoins Sherlock avait l'impression que John était parfois dur avec lui. Qu'y pouvait-il s'il ne fonctionnait pas comme la majorité de la population mondiale.

Sherlock n'insista pas plus sur le sujet. Pourquoi donc alors qu'il aimait vanter les mérites de son blog à qui voulait l'entendre ? Eh bien parce que Riágan venait de lui donner le meilleur divertissement possible pour un esprit aussi contrarié que le sien. Tiens donc, on l'autorisait à l'analyser. Enfin, analyser, c'était déjà fait depuis longtemps. On l'autorisait plutôt à faire part de ses analyses. D'habitude, il n'attendait pas qu'on lui donne la permission pour le faire. Mais cette fois-là, il avait été trop pris dans la conversation pour vraiment y penser bien que ses yeux observateurs faisaient leur travail habituel. Bien, il n'allait pas laisser l'occasion passer. Il inspira profondément avant de se lâcher.

« On va commencer par le plus évident. Vous êtes un garçon plutôt solitaire. Vous venez fumer seul dehors alors que je mettrais ma main au feu que des tas de collègues sont aussi fumeurs que vous, dans la police ça n'a rien détonnant. Or d'habitude les collègues sautent sur l'occasion pour se faire une petite pause. Alors je pars du principe que vous ne vous êtes lié à personne dans ce boulot. Ce qui est assez étrange d'ailleurs. Vous êtes jeunes et plutôt sociable, vous n'avez pas hésité à me donner une cigarette et à faire la conversation, mais ce genre de relation vous va, c'est lorsque ça devient plus profond le problème. Pourquoi ça ? Peut-être parce que vous avez perdu quelqu'un d'important pour vous. Un parent ? Je n'y crois pas trop. Parents et collègues, ça n'a rien à voir. Peut-être un ami alors. Un ami et un collègue. Votre carrure et la manière dont vous vous tenez témoignent d'un passé militaire. Vous ne vous êtes pas engagé en étant majeur, mais bien avant et vous avez assimilé la discipline militaire. Lorsque vous m'avez donné la cigarette, j'ai aperçu quelques marques. De toute évidence, des souvenirs du champ de bataille. Vous n'êtes pas resté à la caserne donc. La question est donc : Afghanistan ou Iraq ? Mais peu importe le pays, vous y avez perdu un camarade et l'horreur de la guerre vous a marqué. C'est pourquoi vous avez un air blasé depuis le début de notre rencontre. Ce boulot manque cruellement d'adrénaline pour vous qui êtes habitué au danger. Pour revenir sur votre manque d'attachement à votre entourage, vous reportez votre besoin d'affection sur votre véhicule – voiture ou moto peu importe. Vous avez les mains rugueuses du type qui passe le plus clair de son temps à bichonner sa bécane que plutôt de faire quelque chose de réellement utile et vous avez des dépôts de cambouis sous les ongles. »

Une fois sa tirade balancée, Sherlock, tout à fait serein, tira une nouvelle bouffée de nicotine, puis il lança un regard amusé à son interlocuteur.

« Alors, tout ça est bon jusqu'à quel point ? »
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptySam 16 Aoû - 13:15



Sherlock prit quelques secondes avant de parler. Comme un athlète qui prend son élan avant de tenter le saut à la perche. Comme un sniper qui s'apprête à tirer. Sa tirade fut assez longue... Et plutôt pertinente. A la hauteur de la réputation du personnage. Je ne pus m'empêcher de regarder mes ongles. Effectivement, il restait quelques particules de cambouis. Il était bon le bougre ! Il tira une bouffée de sa cigarette et me jeta un regard amusé avant de me demander jusqu'où il avait visé juste.

« En grande partie. »

J'eus un sourire en coin et tirais sur ma cigarette avant de lentement recracher la fumée.

« Effectivement, ici, je suis plus loup solitaire que loup de meute. Parce que les policiers du coin, pour la plupart, n'ont sans doute jamais quitté le confort de leur vie londonienne. Effectivement, je me suis engagé dans l'armée sans être majeur, pour suivre un ami. Et c'est bien un ami et un collègue, mon binôme, même que j'ai perdu là-bas. Et si j'ai d'abord fait partie de l'infanterie, j'ai ensuite servi dans les commandos parachutistes du SAS. »

Jusqu'ici un sans faute, effectivement.

« Votre première erreur, c'est que j'ai fait les deux campagnes. Afghanistan au sein de la British Army. Iraq en tant que commando. Et non pas l'une des deux uniquement. Nous sommes tombé en embuscade dans le désert. Mon ami est resté sur le carreau, moi j'ai seulement été blessé. Voilà comment on se reconvertit en flic. »

J'eus un sourire un peu grimaçant. Pas la peine de souligner que le boulot n'était pas des plus emplis d’adrénaline. Machinalement, j'essuyais mes mains sur mon pantalon.

« Seconde erreur : la mécanique est seulement mon moyen pour occuper mes nuits d'insomnies. »

Si j'avais été en manque d'affection, je me serais acheté un chat ou un chien. Voire même un poisson rouge.

« Mais je dois avouer que c'est impressionnant. C'est une chose d'en entendre parler et c'en est totalement une autre d'en avoir la démonstration. »

J'étais légèrement bluffé, il fallait bien l'avouer.

« Je crois que c'est le truc le plus pertinent que j'ai pu entendre depuis mon retour. »

Je fis un sourire au détective consultant.

« ça vous est déjà arrivé de vous tromper totalement ? »
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Riágan C. Foley
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyDim 17 Aoû - 19:25


Riágan C. Foley & Sherlock Holmes
IL N'Y A PAS UNE BLAGUE QUI COMMENCE PAR "ALORS C'EST L'HISTOIRE D'UN GÉNIE ET D'UN SOLDAT..."
L'air fier et condescendant du détective ne cessait de s'accroître au fur et à mesure que Riágan décortiquait ses déductions. Dans l'ensemble, il avait plutôt visé juste et Sherlock ne cachait pas son contentement. Le cas de Riágan était assez facile au fond et le détective n'avait pas eu à réfléchir bien longtemps. C'était toujours exaltant de s'entendre dire qu'on avait vu juste et Sherlock appréciait toujours ce moment. Oh, d'habitude, il recevait des insultes et des regards haineux quand d'autres ne voulaient pas lui refaire le portrait à leur façon. Certes, il avait des fans à Londres, mais beaucoup ne l'appréciaient pas. En vérité, les personnes qui l'admiraient ne le faisaient que parce qu'il ne l'avait pas encore rencontré. Sinon, eux aussi aurait voulu lui mettre leur poing dans la figure. Quoiqu'il en soit, Riágan réagit positivement – en même temps, il avait lui-même demandé cette analyse. Toutefois, une ombre obscurcie le tableau. Deux erreurs ! Deux erreurs en trop selon Sherlock.

« Il y a toujours quelque chose, à chaque fois, murmura-t-il autant pour lui que pour Riágan avec un air mi-espiègle mi-amusé faisant écho à sa première rencontre avec John Watson. »

Même ses erreurs, bien qu'elles ne fussent pas grosses, ne pouvaient rendre Sherlock aigri. Le regard plein d'admiration de Riágan était bien trop agréable pour ça.

« Beaucoup n'ont pas la même réaction que vous. Ça s'est un peu amélioré depuis que des articles sont parus dans la presse, mais en règle générale, je ne reçois pas toujours des louanges. La vérité fait mal, parait-il. »

Sur ces mots, il lança un sourire pas forcément rassurant. Ce genre de sourire qui prouvait que Sherlock Holmes n'était pas exactement comme le reste de la population. Jamais il ne comprendrait l'ensemble de l'humanité. Même si son côté sociopathe s'était un peu arrangé grâce à sa relation avec John, il demeurait tout de même d'une psychologie hors des sentiers battus. Sherlock ne se remettait jamais en question sur ce point-là. Et puis, c'était justement ce caractère qui faisait de lui un homme aussi doué dans son domaine. Il fallait être un peu fou pour voir ce que les autres ne voient pas.

Malgré tout ce que pouvait dire Riágan, Sherlock n'était pas tout à fait persuadé que le policier n'avait pas un problème d' « affection ». D'ailleurs, le détective ne s'était pas gardé de faire la moue lorsque Riágan avait abordé le sujet. Mais là aussi, il savait que l'homme n'accorderait que peu d'attention sur son avis.

« Jamais, répondit Sherlock. Il peut arriver de s'embarquer sur une fausse piste au premier abord, mais je retrouve toujours le bon chemin, dit-il avec un sourire fier. »

Et il y avait les autres cas, ce qu'il n'arrivait pas à résoudre. Oh, il y en avait peu. Mais il préférait ne pas en parler. Malheureusement, ça n'empêchait pas John d'en parler parfois sur son blog.
Sherlock écrasa le mégot et reporta son attention sur son interlocuteur.

« Vous n'avez pas envie de retourner travailler, n'est-ce pas ? »


electric bird.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyVen 22 Aoû - 15:43



Il avait l'air plutôt mécontent de ses erreurs. Ce n'était pas non plus la fin du monde... Mais il ne devait pas vraiment avoir l'habitude qu'on lui dise qu'il se trompait.

« La vérité ne fait pas mal. Des éclats de shrapnel, ça c'est douloureux. Les blessures de l'ego, ce n'est que du flan. »

Le pragmatisme du soldat. Et puis, j'en avais déjà entendu des vertes et des pas mures sur moi. Alors la vérité avait sans doute quelque chose de rafraîchissant à mes yeux. Il aurait été stupide de penser que j'étais parfait comme homme. Bien au contraire. Je n'étais jamais qu'un être humain. Je demandais à Sherlock s'il lui était arrivé de se tromper. Sa réponse me tira un sourire en coin. Si ça, ce n'était pas un ego surdimensionné... Mais il n'avait pas tort. Après tout, il réussissait presque toutes ses enquêtes, non ? Avec un meilleur taux de réussite que la police, il fallait l'avouer.

Sherlock écrasa sa cigarette par terre et reporta son attention sur moi avant de me poser une question totalement rhétorique. Et tout à fait dans le juste.

« C'est si flagrant que ça ? Moi qui pensait réussir à donner le change » fis-je avec une pointe d'auto-dérision dans la voix.

Je me frottais le menton.

« Auriez vous à tout hasard, une idée derrière la tête, monsieur Holmes ? »

Pour moi, il devait en avoir une. Je doutais qu'il soit du genre à se perdre en banalités, niveau conversation.

« Du moment que ça n'implique pas de rédiger un rapport, je suis preneur, de toute manière. »
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyMer 3 Sep - 23:18


Riágan C. Foley & Sherlock Holmes
IL N'Y A PAS UNE BLAGUE QUI COMMENCE PAR "ALORS C'EST L'HISTOIRE D'UN GÉNIE ET D'UN SOLDAT..."


Sherlock haussa les épaules à la première phrase de Riágan. En vérité, le policier avait raison, les mots ne faisaient pas mal à proprement parlé. Mais les blessures de l'âme qu'ils infligeaient pouvaient aussi être dévastatrices. Voir plus. Combien d'hommes avaient attenté à leur vie, parfois même en mettant en danger leur pair sous le couperet d'une vérité éclatée ? Énormément, et ce n'était pas ça qui attristait Sherlock. Bien sûr que non, ça lui donnait du boulot et en même temps, ça lui occupait l'esprit. Il s'était plusieurs fois retrouvé sur ce genre d'affaires.

« C'est peut-être du flan, mais la plupart des gens s'y attachent. Après tout, tous les éclats de shrapnel viennent d'une bataille de l'ego. L'être humain est faible, mentalement et c'est bien désolant... »

Décidément, Sherlock n'arrivait pas être en phase avec la pensée commune. Toutefois, l'ego, ça le connaissait. Il avait une haute estime de lui-même après tout. Cela dit, il était persuadé d'avoir des raisons objectives à cela. Il n'était pas homme à se laisser émouvoir pour un quelconque phénomène, les plaisirs de la chair n'avaient aucun attrait à ses yeux. Seules ses compétences rentraient en compte. Et sur ce point, personne ne pouvait lui enlever ses capacités à la limite de l'inhumain quand il s'agissait de démêler le vrai du faux.
Mais Sherlock n'était peut-être pas le seul homme à avoir du mal avec la société. Il trouvait les paroles de Riágan assez...distante, dirons-nous. Il était persuadé que s'il avait tenu ces mêmes propos, on l'aurait catalogué encore une fois de psychopathe – même si sociopathe, ça lui allait beaucoup mieux. Il était vrai que Riágan avait l'air assez seul. A priori pas de famille proche, pas de petite amie... Un homme avec un lourd passé, qui plus est, pleine de terreur et de scènes horrifiques. Pas étonnant que la vie lambda avait eu des effets négatifs sur son moral. Et le jeune flic ne fit que confirmer cette hypothèse lorsqu'il répondit à la fausse question de Sherlock. Le détective s'autorisa un sourire amusé et plein de malices. D'un geste vif, il sortit son téléphone portable de sa poche, tritura quelques secondes les boutons de l'appareil puis le tendit de face devant les yeux du policier.

« On m'a envoyé une adresse ce matin, sans plus d'explication. Je ne sais pas encore à quoi ça correspond, ni ce que j'y trouverai. Je pensais me pencher sur la question seul dans les jours qui suivent, mais je me dis que ça pourrait peut-être vous intéresser de m'y accompagner maintenant. »

Ça pouvait être tout et n'importe quoi. Un piège de Black Moon ou de Moriarty ? Peut-être, mais Sherlock n'y croyait pas trop. Même si Riágan pouvait être un bon élément, si l'un de ses Némésis venait à lui envoyer un message, Sherlock le garderait pour lui. Ne pas y mêler la police était sans doute idiot, d'un certain point de vue, mais l'attaque de l'un d'entre eux était une affaire personnelle. Un défi qui ne regardait que lui. Un message de la sorte n'était pas leur façon de faire. Sûrement un pâle imitateur, mais rien n'était vraiment sûre. Y emmener Riágan pourrait l'amuser aussi. Et Sherlock aimait bien avoir un assistant, mine de rien. Enfin, John n'était pas là. D'autres personnes pouvaient être douées aussi. Sherlock avait plutôt un bon flair pour ça. L'œil vif de Sherlock détailla l'expression de Riágan avant de balancer son ultime proposition. Tout le monde ne pouvait pas se targuer d'avoir eu cette chance d'assister Sherlock. Il ne prenait que les meilleurs, selon ses propres critères, bien évidemment.

« Si vous êtes prêt à déserter vos dossiers, je peux appeler un taxi tout de suite. »



electric bird.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? EmptyJeu 4 Sep - 17:43



La façon de penser de Sherlock semblait suivre une ligne fixe, néanmoins cela ne me dérangeait pas. Sa façon de penser était radicalement différente de celle des gens que je côtoyais habituellement.

« Cette faiblesse est ce qui fait de l'être humain, un être humain, justement. »

Ce fut à mon tour de hausser légèrement les épaules. Je répondis toutefois favorablement, lorsqu'il me demanda si je n'avais pas envie de retourner à mes dossiers. Ce n'était pas vraiment une question. Mais il avait tout à fait saisi ce que je ressentais. Il ne fallut que quelques secondes au détective consultant pour sortir son téléphone de sa poche, pianoter dessus avant de le tourner vers moi. Je pus y lire une adresse.

J'écoutais ses explications tout en essayant de déterminer géographiquement l'emplacement de l'adresse, mais à vrai dire, sans un plan de la ville, je n'en avais pas une idée très précise. Surtout que Londres était loin d'être une petite ville de campagne. Je me voyais donc proposer le poste d'assistant occasionnel de Sherlock Holmes. Qui pourrait refuser une telle offre ?

« Je suis votre homme. Laissez moi juste deux minutes, le temps de prévenir mon absence. Et de récupérer un truc. »

Le truc en question était mon arme. Un Glock 17, "souvenir" de ma carrière militaire. Les policiers anglais ont rarement des armes de service. Personnellement, j'étais trop habitué au poids de l'acier à mon côté pour m'en passer. D'autant plus que j'avais le grade suffisant, intégrer la Special Branch n'était pas bien compliqué pour un vétéran. Je n'avais pas souvent fait usage de mon arme depuis que j'étais rentré au Royaume Uni, mais je préférais pêcher par excès de prudence.

Je me contentais donc de récupérer arme et chargeur dans le tiroir où ils étaient rangés, prévins laconiquement que j'allais "suivre une piste", et ressortis aussi sec. Plus vite que ce que j'avais annoncé auparavant. Holmes était toujours là.

« Vous avez une idée de qui peut provenir ce message ? Il me semble que l'adresse n'est pas dans un quartier résidentiel. »

Le genre d'endroit donc, où on pouvait tenter d'attirer quelqu'un pour s'en débarrasser. Une fois le taxi arrivé, Sherlock donna la destination au chauffeur. Le trajet se fit plutôt silencieusement. J'avais hâte de voir où cette histoire allait nous mener.

« Vous proposez quoi comme plan d'action ? »

Je n'avais jamais eu l'occasion de travailler avec lui, alors, autant demander et passer pour idiot pendant trente secondes. Ce ne serait ni la première ni la dernière fois.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Il n'y a pas une blague qui commence par "Alors c'est l'histoire d'un génie et d'un soldat..." ? Empty

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