Mark Williams

"TA QUOTE DE FIFOU QUI DÉCHIRE TOUT"

Burns burns burns little house, night is fallen...

"Les parents. Un père est sensé être fort, courageux, protecteur et une mère, douce, chaleureuse et aimante. Mais plus que tout, c'est grâce à eux que tout enfant vient au monde. De ce fait, un enfant est sensé aimer ses parents et leur être reconnaissant de lui avoir donné une existence qu'il pourra orienter comme bon lui semble si ses chers géniteurs ne sont pas du genre à avoir de grandes espérances pour leur bien-aimée progéniture...Par pitié, est-il nécessaire d'être naïf à ce point ?Mais sans doutes s'avère-t-il nécessaire que je reprenne tout depuis le début n'est ce pas ?Et bien j'ose espérer que vous êtes à l'aise car cela risquerait de durer...Comme tout le monde, je suis né quelques part. Où exactement ?Je n'ai pas envie de vous le dire. Mes parents ?Je ne veux également pas les nommer, mais ils avaient tous les deux une très bonne situation puisqu'ils étaient avocate pour ma mère et vétérinaire pour mon père. De ce fait, nous avions une grande maison au beau milieu de cette belle ville qu'est Londres. Pas de quoi me plaindre donc. Et pourtant, je détestais cette vie là. Pour quoi ça ?A cause de ma petite soeur. Ma si jolie et parfaite petite soeur. Car sous principe que j'étais le grand frère, mes parents me considéraient sans cesse comme assez grand pour prendre soin de moi, et favorisaient cette petite soeur que j'aurais tant voulu faire disparaître. Bien entendu, me plaindre de ce trop plein d'attention ne me servit jamais à rien, puisque mes géniteurs - ils avaient perdus le droit d'être considérés comme mes parents - m'accusaient à chaque fois de chercher à faire mon intérêssant. De sorte que je me retrouvais constamment à devoir jouer le petit garçon souriant, joyeux et heureux de son existence, ce qui me rendait fou et me détermina à les faire disparaître. Je sais, c'est très mal mais par pitié, si vous les aviez connus, vous aussi auriez eu envie de les voir disparaître...Des gens charmants. Ordinaires. Ennuyeux. Je les détestait. De plus, commettre l'irréparable s'avéra bien plus excitant que je ne l'avais prévu, et ce malgré la perspective de savoir que la moindre petite erreur me vaudrait d'en payer le prix le restant de mes jours, malgré mon âge à l'époque. Le meurtre de ces deux niais fût minutieusement préparé durant de longues semaines jusqu'au grand final. On dit toujours que la première fois est toujours la meilleure, et c'est vrai. Croyez-moi, tout cela fût incroyablement facile: faire en sorte que mes parents s'endorment tous les deux devant la cheminée après avoir bu un verre de whisky au somnifères (ma mère ayant beaucoup de mal à dormir et cachant très mal ses médicaments dans sa table de nuit), que la-dite bouteille tombe malencontreusement au sol et qu'une bûche un peu trop résineuse (pourtant à éviter) provoque une opportune petite braise qui mit le feu au précieux liquide et vous obtenez un très bel incendie. Quoi ?D'accord, j'avais peut-être huit ans à l'époque mais je n'étais pas stupide pour autant, et je savais qu'alcool + médicaments + bûche un peu trop vive revenait à se retrouver avec un incendie sur les bras. Quoiqu'il en soit, je ne me fit pas attraper puisqu'il fût conclu qu'il s'agissait d'un accident et ma chère petite soeur et moi fûrent envoyés dans un orphelinat."

Family is a weakness. And I don't have weakness.

"Orphelinat que je détestais autant que la maison dans laquelle j'avais vécu, à tel point que nombreuses fûrent mes tentatives pour m'y enfuir, tentatives toutes avortées puisque l'on me rattrapa à chaque fois. Jusqu'à l'ultime tentative, qui elle réussit puisque personne ne me renvoya dans ce maudit orphelinat. Ma petite soeur ?Quelle petite soeur ?Je n'avais plus de famille...Quoiqu'il en soit, je me retrouvais dans la rue à quinze ans à peine et sans pour subvenir à mes besoins. Mais je ne tardais pas à trouver de quoi faire dans la rue où je me retrouvais à errer après ma fuite de l'orphelinat, puisque je fût "recueilli" par un dealer qui me donna les moyens de m'en sortir en échange de divers services: comme accomplir quelques petits travaux sans trop simples pour être confiés à l'un de ses "employés" ou encore apprendre à manier une arme pour lui servir de "garde rapprochée". Et des rapprochements, je peux vous dire qu'il y en a eu beaucoup bien que je n'ai guère envie de m'attarder sur ces derniers. J'étais jeune, assez "naïf", tellement peu inexpérimenté et avec un tel besoin d'affection, comment aurais-je pu résister ?Cette vie m'a néanmoins toujours plû, et la petite vingtaine atteinte, quittait le gang des dealers pour me "perfectionner" ailleurs et ce dans de nombreuses autres..."spécialités". Cambriolages, meurtres, sabotages, ...Donc pour faire court, on va dire que je suis devenu un criminel aux talents multiples et aux les-dits talents forts appréciés par mes employeurs. Car oui, je travaille efficacement pour quiconque faisant appel à mes talents. Après tout, pourquoi se limiter ?Aujourd'hui ?Après avoir travaill" un peu partout - cela même au-dehors du Royaume-Uni - je suis revenu à Londres. Pourquoi ?Car l'employeur de Sebastian Moran, avec qui j'ai déjà eu l'immense plaisir de travailler, semble être revenu en première ligne et je ne compte pas particulièrement manquer le spectacle. Ce que je ne veux pas par contre ?Revoir ma si parfaite petite soeur. Nous avons chacun fait notre petite vie de notre côté, et c'est bien mieux comme cela..."