Sujet: Bulletproof Heart [PV Sebby] Mer 11 Juin - 19:38
Bulletproof Heart
Ces courtes années m'avaient semblé une éternité. Je m'étais efforcé de recomposer au mieux mon réseau, c'était une bataille silencieuse contre les frères Holmes. Je ne devais pas me faire remarquer, Sherlock non plus. Mais mes années de pèlerinage étaient enfin terminées, j'étais de retour.
Mais avant de l'annoncer à Sherlock -avec la mise en scène appropriée-, je devais voir quelqu'un d'autre. J'avais dû l'abandonner après mon coup d'éclat, non pas entièrement de mon propre chef, j'y avais été contraint. Non, ce n'était pas de ma faute ! Comment est-ce que j'aurais pu régler tous mes autres problèmes autrement ? D'accord, c'était mon bras droit, mon plus fidèle allié, il me l'avait bien prouvé. Mais je ne prône pas le sentimentalisme. Où peut-être était-ce plus facile comme ça.
J'étais pourtant si sûr de moi, j'étais toujours sûr de moi, quelle question ! Alors qu'est-ce que ça pouvait bien être...la peur de l'avoir déçu ? Non ! Impossible...impossible. Je savais très bien comment les gens normaux pensaient, dans ce genre de situation, ils seraient certainement déçus d'avoir été abandonnés si longtemps. Mais il n'était pas comme ça.
Comment Sherlock avait-il géré cette situation avec son médecin de compagnie ? J'avais encore un point commun avec lui apparemment... Non, c'était différent.
Et puis au diable tout ça ! J'allais simplement chercher mon homme de main, c'est tout. Il allait à nouveau rejoindre mes rangs, puis j'annoncerai mon retour à l'Angleterre! Bien, bien, c'était un bon plan, c'est tout ce dont je devais me préoccuper à présent. J'allais retrouver mon trône et aurais le plaisir de provoquer la chute de Sherlock une seconde fois. Après tout, j'avais une longueur d'avance sur lui -comme toujours-. Cette pensée me réconfortai, je retrouvais mes esprits. Je ris, posant ma main sur mes yeux. Ah, c'était si amusant.
Ça devait faire une bonne demi-heure que je me tenais devant la porte, à ne rien faire, et il ne m'avait toujours pas remarqué. La maison semblait quelque peu à l'abandon, aucun bruit, aucune trace de vie. Mais apparemment il habitait toujours ici...
Plus confiant que jamais, je frappai à la porte, encore et encore. Aucune réponse. Pourquoi m'éviterait-il... Qui ne voudrait pas se joindre à moi si je me déplaçai en personne ?
La porte s'ouvrit, je pris mon sourire le plus narquois.